Chez Zir Pachet from Paris ça jase noise, ça foudre post-hardcore et le premier EP, Contribution Zero, déboitait déjà pas mal. Sauf qu’aujourd’hui c’est sur format LP, tout au long d’une onzaine royale, que le bordel s’installe. Les quatre mecs sans tergiverser assènent U De Fas A, bref et (quasi) éponyme, en éclaireur noisy façon Jeunesse Sonique. Le tumulte s’intensifie sévère avec Putsch, ça me rappelle que Doppler prépare lui aussi son nouveau rejeton agité. Post-hardcore au lyrisme hirsute et assauts de bourricot, le morceau castagne. Dear Boar est de son côté plus saccadé, pavé massif d’une force certaine. Je songe à Condense, tiens, à l’écoute. Med Surf, alerte, tient lui aussi la cabane. Il riffe sec, la basse s’y fait grasse. Impec. Zir Pachet met le paquet, à l’occasion les chants font dans le (relativement) mélodieux mais savent aussi et surtout éructer.
L’affaire tourne sans dérailler, Acilis y alerte les tons et de ce fait, percute allègrement. MAD, déferlante torrentesque, agile et sonique, fait des ricochets. Nous voilà avec, face à nos trognes, un disque rentre-dedans qui parvient également à s’alléger mais attention, point trop n’en faut! Talionized lâche ses ruades, au gré d’une noise sauvage. Une fois de plus les rythmes se brisent, les breaks se postent judicieusement. C’est du taf de maître, New Casino en atteste et passe joyeusement le test tout en servant des mélopées adoucies. U De Fas fait face, ne la perd pas, et se fend d’un U De Fas B apaisé, noisy hagard. A la suite se dessine Chivalrous Respects et là c’est à la renverse que tu chois, tiens Lysistrata n’est pas très loin dirait-on. C’est le même raffut jouissif, spontané mais bien pensé. Pnei Hever, final de poids, se lance alors puissamment. Il retombe joliment, on sent la montée revenir et le tout prend fin sur de bons gros riffs maison. Validé.