Ah yes yes yes Troy is back, larguant là un scintillant Aloha Means Goodbye que quelques turbulences hissent plus haut encore, dans l’excellence. Folk on le ait, mais loin d’y reposer, l’Hawaiien charme et sa galette, enregistrée au cours de l’année 2024 en autarcie, dans son home-studio d’Angoulême, plaira dans la durée. Aussi réservée qu’affirmée, elle débute par une perle intitulée Hammertime. Claire et pure, jouée avec feeling. De la vérité. Boom Boom, ensuite, histoire d’étendre non pas le linge, mais la portée du bonhomme. Folk, lo-fi, fragile et superbe, dénudé aussi. Ou presque, car si vivant. De l’électrique, parsemé, qu’on s’empresse de recueillir. Her American, sensible, avec ça et là des recoins plus obscurs. Troy sait faire, il s’agit tout de même là de sa septième trame solo. Swimmer, sans eaux troubles d’abord, se souille ensuite à l’électricité indomptée. Magnifique. Please?, dans la foulée, poste sa légèreté bien exécutée.
Sans défauts ni mauvais goût, loin s’en faut, Aloha Means Goodbye réconforte. St Patience s’y immisce, brillant. Là aussi le dépouillement prévaut, intense. Poison Juice, suivant une voie semblable, renvoie la même patine. I Love Airplanes suit, orné par d’éparses giclées. La qualité à toute heure demeure. Let’s Not Forget To Panic, cuivré sans démesure, s’étire dans l’étoilé. Aloha Means Goodbye prend soin de nous, à l’image de son concepteur. So Sunny rayonne, son chant se perd et l’effet est réel. Nurse 13 à son tour panse, dans un ressenti palpable. Il est, comme bien d’autres, savamment serti. A la toute fin du chemin le titre éponyme, cordé, emphatique dans sa sobriété, s’en vient border une collection fringante, accomplie, à laquelle j’aurais tout juste adjoint, pour ma part, une pincée d’embardées épicées supplémentaires.