Ayé et oyez rev’là Mange Ferraille, de Tours. Bruyant bien sûr, avec quatre nouveaux crus où Anthony Fleury (guitare baryton, orgue et chant), Thibault Florent (guitare et orgue) et Etienne Ziemniak (batterie), de leurs foudres singulières, font mouche et sitôt leur Granges fraîches // Ballata crudele entonné, indus, strié, à l’Italien serein que le boucan malmène, noise, opaque, provoquent un effet certain. Le trio lacère, scande, crie, libère un son entièrement à lui. Plus que réjouissant. Cicale illuminate // Bocca e occhi, de sa phase céleste immersive à plus d’un titre, vaporeuse, secouée par des notes noires, des sonorités là encore de marge, sort de sa torpeur. Il enivre, sonique. Ailleurs il embarque, indéfinissable. La voix à nouveau donne, colérique. Les gimmicks s’empilent. On capitule.
Différent, Mange Ferraille chez tous ses labels ne fait pas le beau, trop saigné pour ça. Il crée du neuf, étire ses durées, évolue en Marécages mouvants. Spatial, brumeux, fissuré également. Le trip est vertigineux. Psyché, barré ça nul ne peut en douter. Les syncopes arrivent, d’un coup. Mazette! Noise, noisy, Mange Ferraille tempête. Chez lui l’humeur varie, la norme n’existe plus et le tracé est libre. Parla con me, griffu, martelé, sous chant clamant, borde sa nouvelle cuvée et ce faisant, entérine une vision décalée, dénuée d’influences criardes, qui permettent une série de nature à faire choir les repères.