Bonbon Flamme, instauré par Valentin Ceccaldi (né en 1989, violoncelliste, bassiste, compositeur et improvisateur, en très court résumé), percute le jazz et l’extrait de ses bases. Avec l’appui de Fulco Ottervanger (piano, keyboards, voice), Luis Lopes (guitar) et Etienne Ziemniak (drums), le « dérégleur » » invente matière et expérimente, créant sous inspi « human paradox » un album marquant. Mais cessons les descriptions, c’est le son qui prévaut et de ce point de vue nul ne sera déçu. Cavalera Uno, on n’est pas chez Soulfly mais l’effort captivera malgré tout, fort de son climat lunaire, titillant déjà la teuté. Psyché, il menace de rompre. Mais non. C’est plutôt Cavalera Dos, aux éruptions noise suivant des chants rêveurs, qui sort de ses gonds. Et ça le fait mais alors grave, lecteur. La chanson retombe, sur la fin. Le contraste fonctionne. Chupito Uno, mexicanisant, surfy aussi, noisy, pète le style. Il s’offre, lui aussi, un virage à 360. Son vacarme fait que vite, nous rendons les armes. Il brise l’élan, à son tour, pour servir des sons dépaysants. Excellent. Tout comme Snowing Pirogue, à la traversée bien plus paisible bien qu’ombragée. Ou encore Noline, entre Soul Coughing, Primus et John Zorn. Si si. Du bruitisme destroy, passionnant.
©István Huszti
T’imagines bien l’extase, ah pardon me laissant emballer je n’ai rien vu venir; The Ragtime Dance résonne alors, c’est lui qui sème ce fatras jouissif digne des noms plus haut cités. Quand je vous le disais, que ce truc déroutait. Je me revisse le crâne, tant bien que mal. Surviennent à ce moment de joyeuses et déviantes incartades. Tourneboulé me voilà, Una Nube Sobre Ruedas me berce mais bizarrement, me vient une sensation de tromperie. Ca va craquer j’en suis sûr Arthur, ben même pas et je flotte, serein redevenu. Enfin presque. Cacharro Cuadrado, de ses fulgurances syncopées à l’orchestralité cinglée, pousse encore les limites. Chupito Dos, surferie alerte, crissant et entrainante, exubérante, en reverse une pelletée. On arrive au terme et on s’en souviendra, assurément. Tres Cavaleras de son atmosphère atmosphérique (si si again) permet la redescente et parallèlement à ça, couronne à l’instant une création aux écarts foutrement bonnards.