Pull – My Head Is A Building

0
4520
Avant même le début du concert (30 novembre au son’art,ndlr) il y avait déjà des fans en délire dans les premiers rangs. Dès le début de la première chanson, j’ai compris pourquoi. La pop est en général une affaire de sentiments, avec Pull c’est plutôt une affaire d’ambiances. Ils font une musique qui nous donne tout de suite envie de bouger, de chanter et de nous amuser avec eux sur scène.
Leur dernier album « My Head Is A Building » sorti en Octobre 2004 ne reflète pas exactement ce que l’on vit à leurs concerts mais il nous en donne quand même un avant-goût. C’est un album à tendance expérimentale qui est très inspiré par la pop anglaise mais pas seulement par la brit pop des années 90 : Il remonte au fondement mêmes de la pop et pique çà et là un peu de chaque décennie, l’air de rien.

Les premières chansons de l’album « Speeding Cars » et « Bright » sont dans l’esprit de la vraie pop, celle des années 60. Elles sont très courtes et guillerettes (ex: « I’m in love with youuuuuu! » pourrait rivaliser avec « she loooooves me! yeaaaah, yeah, yeah! »). Place ensuite à de la pop plus électronique des années 70/80 avec des morceaux comme « Intention« , « Room » (surtout la fin) ou encore « Fade« .
« Rising Sun » et « Defeat » sont les morceaux où les guitares sont saturées et la batterie plus présente que jamais (Are these the 90s, or what?). Dans « Shitty » et « Anniversary » (my personal favourites), le rythme s’accélère, l’esprit est plus « garage ».
L’album se termine sur une note plus mélancolique à l’image de « Swearing« , la plus longue chanson de l’album (7.30 min! Oh my God! Avec 4.20 de « outro » en instrumental!). 


A écouter en priorité: « 4.tracks Bed » qui commence par un bruit de porte qui s’ouvre sur une salle où jouent les Pull avec une participation inattendue…des Ewoks(?), les fans de Luke Skywalker en jugeront…

le -: le manque de clareté des paroles
le +: les petits bruitages (cloches, synthé, xylophones et autres sons psychédéliques) et les interludes (le même air joué de trois façons différentes).
On attend avec impatience le prochain album, celui de la « maturité »…