Groupe Bruxellois glam wave / art rock féminin, d’influences éclectiques, Purrses sort son premier album. Après des EPs, eux aussi dignes d’intérêt. Douze titres sans bornes valorisent la galette, à commencer par Reality Fantasy qui à la fois céleste et vaporeux, couple psyché et mélodisme tordu. Le mélange est impeccable, avec Ride The Dragon il ondule et riffe sec. Bizarrerie inspirée, touches rétro et modernisme tenu font bon ménage. L’univers de Laura Ruggiero, qui écrit, compose et produit la musique, se déploie dans une captivante fantaisie. Numérique et analogique se tirent la bourre, complices. U Sick A crache un rock stylé, rugueux, agrémenté de gouaille de dame et de synthés créatifs. Born To Be le suit, exotique. L’excentrisme mesuré de l’opus l’élève incontestablement. ? ? (Feat. Naomie Klaus & Aurélie Poppins), presque rap dans le chant, étend encore le champ. Purrses fusionne, non sans brio.
Plus loin High Off You, planant, persuade à son tour. Self Porn arrive alors, post-punk d’antan frétillant en entrainant. Les sons une fois de plus ravissent. Rolling Like This en fait montre, les guitares y tonnent en mode glam. L’éventail est large, abouti aussi. What Kind of Lover R U? se donne l’air doux, spatial. Il glame gentiment, mais dans l’alerte. Les détails, une fois de plus décisifs, ornent le tout à l’instar des vocaux. On a ensuite droit à un Moon Life On à la loufoquerie façon B 52’S, par conséquent géniale. Les volutes attirent, irrémédiablement. Outro vient alors finir le taf, parachevant de son ambiance cabaret/jazzy, ou quelque chose du genre, ce Reality Fantasy à part et intégralement réussi.