En même temps, ou presque, que son excellent nouvel opus, Closed Mouth en décline ici quelques versions « instrus », suite à l’initiative de Pedro Peñas Robles qui écoutant le work in progress de ladite matière, s’est mis en tête de l’éditer et fichtre!, on l’en remerciera tant le contenu de sa lancinance cold et claire à la fois capture l’auditoire. After The Tears The Fury (instrumental mix) le prouve, dans le ciel il prend vie sans empressement. D’emblée nous sommes happés, planant. La durée étendue du morceau, loin d’en gêner l’impact, ne fait que l’accroitre. Feel The Sky (instrumental mix), un brin plus « vif », insinue le même ressenti. Les guitares tissent des canevas aiguisés, tantôt, qu’on s’empresse de valider. Foutrebleu, de quoi en clore les yeux! Drowning In Silence (instrumental mix) met ensuite de la vitesse, dynamisant l’inertie géniale du tout. Résultat, il excelle. Le régal est total. Where Are They Now (instrumental mix) revient alors a du « flottant », magiquement immersif. Imparable. A mi-chemin, déjà, j’ai l’esprit en proie. A ce disque.
Sur Tomorrow (instrumental mix), vivacité et acidité sonore parée de cold, vous l’aurez saisi, grandissent encore l’ouvrage. After The Tears The Fury – Vinyl Instrumental Versions s’auditionne d’un jet d’un seul; Smith et d’autres, tels les Cocteau Twins, n’en désapprouveraient sûrement pas la teneur. I Call For Light (instrumental mix) y dissémine son torturé guitaristique sur fond de basses froides, l’alliage prenant sans attendre. To Where The Love Still Bloom (instrumental mix) largue une suite vaporeuse, du plus bel acabit. Uni, l’album dégage des airs dont on s’entiche de manière durable. A Silent Witness (instrumental mix) le clôt sans chaleur, c’est là l’un des atouts dominants de l’effort, entre subtilité des notes et parure irrémédiablement cold, lentement pénétrante. Eclatante réussite.