The Bousculaires, c’est l’avatar Dirty Decadent Electro du groupe de rock Anatomie Bousculaire. Ca vaut le détour, Le Sourire de Véga et sa nuptialité électro-indé bordée de sombre mérite assurément le visite. Avec Entre tes mains galopantes (na na na na), long et répété, céleste, avec ses « na na na na » quasiment enfantins, la séduction débute. Perfect. On en retombe à peine, ou si peu, que se profile La culbute des coquelicots. Electro dark, alerte et mécanique, là encore attrayante de par ses atours souterrains. Tout cela se danse, bien évidement, tout en faisant dans l’excellence. Et ceci, sans immuabilité. Hors-piste (HP), amas de gimmicks forts, spatial et enlevé, n’écornera pas le rendu. C’est même tout le contraire. Samedi matin, 8h29, je gigote solo dans ma casbah. We want it loud!, refrain fédérateur, tempo soutenu et nappes de tarba comme le disait Confucius, qui breake en grinçant. Le Sourire de Véga, soyez-en sûrs, résonnera dans ma charrette cet aprèm.
Dans l’attente Isaure is going clubbing, à l’amorce peinarde, s’étire sans hâte. Il offre une ambiance qui avec le reste tranche un peu, complétant le disque avec une allure certaine. Il s’emballe, rompant sa relative paresse. Les voix se trafiquent; le corps, lui, tire profit du track. La tête aussi, à vrai dire. Salty light, proche du dub mais sans en être, point. Une fois de plus les boucles réjouissent, vivaces. Opus de nuit, Le Sourire de Véga s’écoute pourtant à tout moment. Des trouées claires s’y invitent, Quantic blow virevolte et s’habille de sons dont le rock n’est pas soustrait. Electro certes, mais sans œillères. Hollywood water call, de cadence remuante en vêture dépaysante, étend encore le champ. On adorera.
Sur la fin Red dark room (BMR), urgent, t’en donne pour ton argent. Il grésille, comme une cassette audio des années 80, et hache son tempo. Entre Lalalar et Acid Arab, en passant par Nasser -je situe très approximativement-, le registre fonctionne à merveille. Il vivifie, nous intensifie, incite à festoyer. On ne s’en privera pas, d’autant que le titre éponyme en cerise sur le gâteau initie une virée de fin aux volutes une dernière fois prenantes, roboratives, aux mutations bienvenues. The Bousculaires s’en sort avec les honneurs, aucune faute de goût ne l’entrave. Il dépose là, performant, une dizaine entièrement élevée et qui plus est autoproduite.