Absent la veille, aquabike et taf d’éduc obligent, pour The Inciters, je fis le choix d’opter sans trainer pour Zookraught, furieux ressortissants de Seattle. Avec en sparring-partner Aerostat Palace, du secteur et branché dessus, l’amorce fut de qualité mais pour la surprise nous repasserons, la quatuor où siègent des gaillards de The Void (remember…), Lagoon, Loïs Verne, Lady Godiva & YMISO se flanquant d’un rock british qui s’il ne manque pas de chien, opère dans un schéma connu. Je ne ferai pas la fine bouche, les mecs ont ce plus dans l’exécution qui nous les rend précieux. Alliance de bonnes personnes, alliage de « zicos » validés, Aerostat Palace ne crée rien mais fait tout bien. Avec conviction il s’illustre, le leader depuis belle lurette présent dans nos espaces assurant une partition de marque à l’unisson avec ses collègues. Oh et puis j’ai retrouvé Jérémy, son frère, riffeur fou et escaladeur de tables. Grand bonheur, blagues en private jokes et souvenirs de lives à la clé. Irremplaçable.
Aerostat Palace
Marianne et son compagnon sont eux aussi de la partie, je les croyais perdus! L’assistance est plutôt fournie, moins que la veille mais qu’importe. Désormais les concerts sont présentés, Clémence s’en charge. Zoé, surprenante, s’est aussi fendue d’une annonce Insta qui devrait rallier. « Bizarrement » la foule rapplique, Zookaught de son rock aux atours variés va la faire twister. Sauvages, dansants aussi mais dans l’assaut furibard, le bonhomme et les deux dames, dont une batteuse qui dans son t-shirt Sextile arrache tout et plus, enfantent un son inédit. Jérem’ me dira Yeah Yeah Yeah’s, ma mémoire m’interdit le souvenir des autres groupes mentionnés mais la noise groovante et groovy de ces trois-là, chaotique et de genres divers, diffus, imbriqués, fait un effet bœuf. Survolté, le registre griffe et lacère. Sa folie dégomme, bruitiste, punk et gouailleuse. C’est un putain de régal. Les chants se lient, ils éructent ou font dans le plus…euh…conventionnel?? Non. Pas question. Acéré, grimé et singulier, Zookaught signe un live de taré. Il bazarde de partout, Fil à ma droite en gesticule de satisfaction.
Zookraught
Je lui dégote une Kobus, il le mérite bien. Stephanie Jones (Bass + Vox), Sami Frederick (Guitar + Vox) et la magnifique Baylee Harper (Drums + Vox), à part, tressautent, sonnent la charge, l’assènent sans ménagement, funkent un peu, rockent tous azimuts. La scène est leur terrain, ils se nuancent avec brio et donnent à ce jeudi soir une envergure considérable. Du hardcore crié aux plans stridents que leurs bondissements portent haut, de rocks sans genre défini qui fusionnent large à des incartades au soufre patiné, les Américains bûcheronnent non sans maestria. Tantôt ils s’assagissent, est-ce le bon terme je l’ignore encore, et en tous les cas se postent définitivement à part. J’adore, Niko aux lights commence à donner et ça ne fait que parfaire ma soirée. Je gigote, tel un damné, au son de Zookraught. Fichtre!, même le t-shirt de ces amerloques n’usurperait pas l’achat! Il est superbe, subversif, insubordonné. Il les représente bien. Fois prochaine je prends du cash, Paypal pour ma part c’est no thanks! Zookraught a retourné la Péniche, y produisant un set de tout premier ordre qui me rend immensément fier de ma fidélité au lieu.
Zookraught
Photos Will Part en Live!, auteur de l’article…