Ca démarre fort, et bien, par un échange avec Forest Pooky posté à l’entrée de Célestine en compagnie de Niko himself. Le gars, qui officie dans Maladroit, captive. Au menu scène indé, Live Entre les Livres, et le fait de jouer en structure. Educative bien sûr, donc ça me parle. Au bout d’un moment je descends, d’ores et déjà -humainement- enrichi. Je plante devant les stands de merch, copieusement garnis. T-shirts classieux, distro de marque, soldes à 2 balles (si si c’est l’prix) avec par exemple Brixton Robbers. A l’issue je ferai péter le t-shirt Dépassés, pour 12 ronds ça passe crème, mais bien d’autres objets m’auront sévèrement tenté. Allez hop Picon!, histoire d’alléger l’attente. J’ai mis le maillot de Beauvais, Radiospares s’il vous plait, qui date je crois de 2001. Dépassés foule la scène, il va y mettre la flamme. La sienne, alimentée par moults hymnes punky dont certains se reprennent fort bien (Mêmes Chansons, On en est là, Défections Distingués et j’en passe…). Le trio d’Amiens a du chien, il dégomme et aligne les morceaux qui bondissent. Dans sa mouvance, il tutoie l’excellence. La vie est dépeinte, au gré de titres qui secouent. Mission accomplie, la compagne du guitariste Kévin viendra même agrémenter le show de son chant. A la fin du gig je traiterai avec ce dernier, t-shirt acquis et planqué sous le gilet avec un little sticker à claquer sur mon cahier de réunion. Ca les rendra moins chiantes. Oh, mon vieux pote Rico est là, des bises mon bellot!
Dépassés
Picon bis, ce soir j’ai du flouze et demain j’en aurai plus. Le public a approuvé, Dépassés plie bagages et Gérard Baste dans les enceintes se fait entendre. Les Real Life Super Weirdos amorcent le bazar, c’est de suite la fiesta que les pépites riffeuses inondent. Vite et bien, avec humour et complicité, Maladroit loin d’être gauche sert sa troussée de lingots avec en tête de gondole I Peed in My Batman Costume. Diantre le bien qu’ça fait!, en plus de déverrouiller les bassins! Poppy tunes et high energy punk se lient et s’encanaillent, une pincée d’enragé frontal s’y greffe et le tempo tantôt passe la surmultipliée. Rich Assholes Wont Save the World, bien au contraire et l’assemblée ce dimanche ne rassemble que des gens modestes, au sens noble du terme, et bien plus vrais. Infiniment. Maladroit est roi, Célestine sous ses assauts tâte de la houle. Sans creux le set rassasie, l’aprèm’ à Salouël je fus menacé par un « supporter » que seule la haine de l’adversaire fait exister, exulter même. Pauvre gonze. Operation Poison Ivy en 44 sec’ envoie du bois, il va sans dire que le quatuor aux chants partagés convainc son monde et t’façon à c’t’heure We Are All Superheroes. Simple et efficient comme pas deux, Maladroit honore sa sphère d’appartenance. A sa main il joue, volume élevé de rigueur. Ses ritournelles marquantes, dézinguées par sa vigueur, donnent une surplus de coffre à sa venue. Ayé la fin se dessine, pas grave on a not’ compte et après quelques mots échangés avec Zoé en devenir je fonce dans la nuit samarienne ragaillardi par les deux prestations vécues, largement à la hauteur de mes espérances initiales.
Maladroit
Photos Will Part en Live!, auteur de l’article…