J’arrive presque plus à suivre leur rythme, « c’est une dinguerie wesh! » (Léo, ado que du lundi au vendredi nous tentons de gérer). Les bellots de Bill the Dog, pas chiens, enrubannent un Woke Party d’tarba (Confucius, éternelle référence) que quinze déboulonnades charpentent. De plus en plus divers, le trio s’y présente d’abord en punk sous vitesse (l’inaugural BTC (feat. Acid Gras et l’idée est bonne), galopant allègrement mais surprise, il affuble son track de scories quasi folk. Ca démarre fort, GEGE s’invite à la fête et le tempo ne débande pas. Darmanin est éraflé, même pas sûr qu’à l’écoute y capte c’qu’y s’trame! Trop teubé pour ça. Showman -ça lui irait bien, tiens…-, de toute manière, suit avec force riffs, épais, et file bon train sur des rails rock qui tendent à vriller, percutants. Freegan, pas moins tendu, te fera patienter au drive. Les Bill the Dog collectionnent les compos qu’à l’instant, on garde en tête. Sans s’en défaire. Porno, gicleur, en est. Il bûcheronne, asséné. Il chante black, punk, et a le bon goût se de modérer. Terres Promises, également convaincant, fusionne sur sa deuxième moitié et aussi, fait grave danser. Bill the Dog est passé maître, je le prétends, dans l’art de trousser la ritournelle.
C’est bien pour ça que Moments d’Adieu, keubla-talmé, ensuite sensible mais brièvement, s’impose avec la même facilité. Get Away (feat. FL), presque pop mais sur rafales de grattes burnées, de notes affinées itou, fait grandement effet. Incroeyap’! Des Millions d’Etoiles (feat. feat. Paoline VS TWO POINTS TQT REMI) prend alors la barre, folky, pour encore étendre le champ. En plus il est beau, le chant d’une dame le réhausse audiblement. Truffé d’idées, Woke Party promet de jolis sets. Eurodance, à l’électro virevoltante, étonne et séduit à son tour! Diantre!!! Le propos, de surcroît, se vaut d’être écouté. Mes Amis dans la foulée se punkise, sans dédaigner les mélopées. Impec et pis voilà, que dire de plus eut’façon?
Y’en a core t’sais, Révolution et ses guitares qui m’évoquent je ne sais plus qui dénonce et cartonne. C’est d’un trait qu’on s’envoie ce disque, peinturluré de main de maitre(s). Chacun de ses titres te rallie, De la terre à mes racines sonnerait presque reggae mais soyez rassurés, il passe crème. Ohh, il se cuivre et le chant s’emporte. Zéro défauts. Musicalement, Bill the Dog frappe fort. Les Enfants de la Misère (feat. Diffamie), poignant, sauvage, percute mon âme d’éduc. Il bazarde mais après, prend des tons plus polis. Là encore, réussite. Tu crois que c’est fini mais Quoi d’neuf Scooby-Doo, ultime gâterie punky, dépose la cerise. Intégralement attrayant, Woke Party impose un éventail ouvert et une quinzaine tout bonnement incritiquable.