March of Scylla vient d’Amiens, city gorgée of bands. Andromeda est sa troisième sortie, déjà, d’un tonneau métal bien tenu. Ulysses’ Lies l’illustre, riffs maousse et mélodies intenses cohabitent sans peiner. De qualité peaufinée, l’opus réserve aussi son lot d’attaques. Les chants varient, le cri s’y glisse et sûr de sa force, de SES forces, le quatuor tisse. Death experience, lancé comme un Kenyan sur la piste de course, décélère ensuite. Là encore puissance et modération, sous le joug de guitares brillantes, créditent le groupe. The Royal Way, massif, breake et dans l’élan, brode finement sans cesser d’éructer. Dark matter, enclumé, soigne ses airs mais n’en oublie pas, pour autant, l’option sauvage. Son équilibre est affirmé. To Cassiopeia, à l’exacte moitié de sa route, s’amorce dans la brume. Il songe, quasiment psyché.
Sur le second volet Storm dancer, rouleau-compresseur, a le riff dur. Sa colère se perçoit, modérée par des encarts légers. Comme si March of Scylla, conscient de son ère, en quêtait l’antidote. Nous sommes heureux, nous autres Samariens, de le compter parmi les nôtres. Sans faillir il officie, ses thèmes en outre éveillent l’intérêt. BlaAst, qu’on attend offensif, coule tel un torrent. Lui aussi se tempère, vocalement, autant que dans l’instrumentation. Son terme, néanmoins, envoie tout valser….alors que reviennent les vocaux « atténués ». Achilles’ Choice, dans la minute suivante, harangue. Il semblerait bien qu’au fil des écoutes, Andromeda gagne des galons supplémentaires.
©Cindy Hemart
Ainsi Myrrha, assez imparable, valide t-il mes dires. La scène d’Amiens, vous le savez bien, se porte comme un charme. Plurielle, elle abrite March of Scylla et ce dernier, loin de lui causer du tort, lui refile une galette majeure. Cosmogony, auquel il revient de boucler le lacet, évolue entre paisibilité et rafales bien senties. L’approche de March Of Scylla est ici enchevillée, je l’escomptais plus débauchée encore mais sa persistante valeur en fait sans aucun doute l’un des fleurons de son label, tout en l’inscrivant dans la catégorie de ceux qu’on ne peut se permettre de taire.