Spare skin c’est Anne-Lise (guitare, chant), Olivier (basse), et Alisson (batterie), d’Ile de France. Post-punk, il crie l’insoumission. La foudre, la colère, noisy. En cinq titres, il arrache le parquet et Plastic diet, tempétueux alors que dans un premier temps le chant caresse, blaste une noise saccadée que des brisures de tempo sertissent. Meant to be, de vocaux à la Polly Jean en riffs sous tension, abrupts, suinte lui un rock félin. On prend. Les voix se lient, les climats se font suite avec pas mal de bonheur. C’est peut-être ce que cherche, au détour de son bruit, le trio remonté. Past, doucereux, annonce l’éruption. Elle survient, mais mesurée. De ce fait le rendu convainc, façonné comme il se doit.
Your name, dont les fissures grungy qui succèdent à des passages aériens font largement le job, pose une quatrième banderille de qualité, elle aussi. Enfin le tonitruant Keep calm, joué vite, que la basse ponctue rondement, termine sur du post-punk trépidant. Au dessus du lot, c’est la cerise sur le gâteau. Il calme le jeu, chez Spare Skin le procédé est bien tenu, pour ensuite vriller plein pot. Leur EP s’écoute sans pause, exempt de pose. Il sort chez Cœur sur Toi, à prix très Santi, et vaut moults auditions à tête vivement remuante.