Terrace in Trance est le projet de Ferdinand Cros (Viraje) et Julien Perez (PEREZ, Adam Kesher, Beat Mark). Ca part donc bien. Les deux mectons jouent une pop enlevée, mélodique et synthétique, qui ne rechigne pas à s’électriser. Cascades of mirrors, sur voix douce et rythme soutenu, alors que les griffures sont mesurées et que la basse fait groover le morceau, les avantage déjà. On dirait Gay Dad, sur leur album bleu là, je n’sais plus le titre mais c’était bonnard. Les 90’s. Sitting on the bed, un tantinet Metronomyque, lance lui une électro-pop bien vêtue. Exotique, aussi, dans certains recoins. Elle funke un peu, concluante. Les guitares l’épicent, bienvenues. Doorway apporte du mélodieux céleste, cuivré comme on aime, de climat 80’s tantôt. La mixture du duo est ajustée, à n’en pas douter.
Hazy Wine, d’une finesse cold décisive, légèrement Motorama ici et là, enrichit le tout avec pas mal d’allure. Rêvassant mais tout de même alerte, Terrace in Trance plaira à la France. Ailleurs aussi je l’espère, il a les atouts pour ça. Ses compositions, à l’instantané, se logent dans le cortex. Son EP s’avale d’un trait, sans note en trop ni démonstration à la mords-moi le nœud. Roses, sensitif, nappé de gimmicks réitérés, lui offre une terminaison à son image, j’entends par là de qualité audible. Il rocke sans trop en faire, renvoie un songe vocal charmant. Tout est là, ce n’est certes qu’un début mais Terrace In Trance fait honneur à la pop, la sort de son socle et ce faisant, fait ma joie et je gage que je serai pas le seul à homologuer son excellent contenu.