
Et ma foi, force est de lui reconnaitre un certain talent dans la juxtaposition des éléments, et un bon niveau de composition, illustré par Je bois et puis je danse, d’abord strictement pop mais dont la fin s’emballe façon The Pains of Being Pure at Heart. Probant, d’abord mitigé dans l’avis qu’il génère, ce titre s’avère au fil des écoutes indispensable, et trouve une parfaite suite dans ce Hélas aux guitares à la Johnny Marr. Les influences sont donc perceptibles mais louables, d’une part, et insufflées intelligemment, par petites bribes et sans dénaturer le style propre du groupe. Lequel, avec de telles chansons, décuplera vite l’impatience de le voir s’exprimer sur un format plus long que l’EP.
En troisième position, Deux hirondelles et ses bruitages cheap en ouverture, ses guitares claires mais franches, garantit la qualité globale de cette sortie, puis le remix de Je bois et puis je danse par Pierrick Devin et Alf Briat, dansant, installe d’abord un léger doute -on préfère clairement les titres « pop vive » du groupe- avant de s’imposer par, justement, ses penchants groovy, amenés par une basse rondelette et des synthés aux réminiscences 80’s.
Belle réussite donc que ce EP inaugural, en espérant qu’à l’avenir, Aline creuse plus délibérément encore le filon d’une pop certes claire, mais vivace et qu’on apprécierait plus encore dotée d’orages noisy.