Garage-pop, marseillais, La Flemme file la pêche. Il s’est créé d’un jet, se compose de Jules, Stella, Charles et Ronie, issus de groupes comme Technopolice, Flathead ou Tessina et ça aussi, c’est de bon augure. A qui douterait encore La Fête, éponyme, dégomme sur un tracé d’…harmonica (?) introductif, destroy, en claquant un bourrage rock garagisant à bloc. Le truc envoie, du bois bien sûr, et pose là sa frénésie. Son refrain est à brailler, marquant. Oiseau, à tire d’ailes, offre un assaut à peu près similaire donc grandement influant. Il crisse, lancé à toute berzingue, et honore le Français. Ca joué débraillé, ça n’en est que plus jouissif encore. Laissez-moi Tranquille, loin de l’être, livre en son début un chant de dame sacrément joli, rétro, 60’s. Il twiste avec joliesse. Bruit et sucre se marient, dans un groove à faire péter le Vélodrome. Marre de Vous, riffeur, dynamique, crie son ras-le-bol et à ça, greffe des breaks pépères. Impeccab’ ! Il y a du La Femme, à l’occasion, dans ce que fait La Flemme. A une lettre près, t’façon….mais que nenni, ce n’est que par moments.
Voilà alors Le Petit du Camas, d’une vigueur incoercible. Là encore les mélopées, de marque, guettent au détour du déluge. Un solo dégingandé orne le morceau, sans failles. Mer Azur, jazzy d’abord, laisse filtrer un climat feutré. Il implose ensuite, l’espace de brèves secondes. Il assure, mais alors grave. Son terme fracasse. Tunnel, de ruades spatiales en fissures psyché bien barrées, rallie itou. La Flemme se révèle, de A à Z il ne fait que régaler. Demain, à écouter de suite, greffe les vocaux. Il défrise et euphorise. La trouvaille, honorée ça et là, mérite ses lauriers. Elle a du style, du rock en stock et du tube indé bien encanaillé. C’est Sans Fond (sans le toucher), dernière pelletée poppy qui lentement s’emphase, plus que belle, qui se charge de le clore. La mention est de mise, La Flemme paraphant là une galette qu’ Exag’ Records aura très certainement la grande fierté d’éditer.
©Lenaic Lannoy