D’abord Clit Drip, soit CLT DRP, pour une ouverture électro-punk enragée façon RATM, dans les sons de guitare ou les scansions rageuses. Ensuite Lambrini Girls, révélation du moment, à l’origine d’enfiévrées riot-rock un tantinet redondantes. Tel fut le cocktail lunaire de ce mardi soir, qui me vit entrer dans les murs de la bâtisse de légende en compagnie de mon « poto » du travail social. Nous n’attendîmes que peu, entre temps Romain le chasseur de dates s’est posé à ma droite et Lolo, plus à gauche. Prêts, bien disposés, nous avons dans un premier essuyé la dégelée de Brighton, sans ennui et d’un impact permanent. En trio uni, les Brtitish savant y faire et nous dévoilent une collection mordante, groovy, pop et fusion, rock et de plomb. Une prestation qualitative, nul n’en doutera, que des folies électro parsèment en en accroissant la déviance. A l’issue nous sommes d’accord sur ce point, CLT DRP s’est grandement illustré. Soniquement inventif, stylistiquement original, gageons qu’il n’a laissé quiconque de marbre.
CLT DRP
Je refuse alors la mousse, volonté affirmée. Des Lambrini Girls j’attends beaucoup, ce samedi j’ai même déboursé 9.99 pour leur Who Let The Dogs Out. C’est dire. Furieux, sonore et remonté, celui-ci ensocle un live batailleur. Le surplus de « f+++ » et d’astuces de type « on s’assied tous » et « je fends la foule » écorne néanmoins le tout, qui partait fort bien. J’en fais abstraction, autant que je le peux, mais le mitigé au final l’emporte d’une très courte tête. Mon tronc se meut, ma tête opine malgré tout. Lambrini Girls décape, envoie les nuisibles se faire foutre et dégorge une collection puissante, d’un chaos tenu autant qu’incoercible. Noise, queer et riot, garage sans ambages, tout ça se greffe et l’opération prend en dépit de ses réitérations. Who Let Lambrini Girls out? C’est la Lune pardi, et on l’en remercie. Le résultat avant toute chose importe et de ce point de vue, la correction subie se doit d’être relevée. Puis il est bon, somme toute, de claquer le fuck à ces gouvernants sans rien pour eux. Brighton, on le sait, regorge de projets fiables et ceux de ce soir le démontrent.
Lambrini Girls
Tiens donc ça slamme, le cliché perdure, l’appareil lui capture. La fosse entre en choc, vivement. Télescopage, au son de morceaux ferraillant. Le défouloir point, Lambrini Girls affute sa sortie. J’apprécie, j’aurais sur-aimé sans la dose de superflu. L’énergie est décisive, les titres jouées courts et frontaux mais aucunement basiques. Leur valeur est indéniable, mon Anglais égaré m’empêche toutefois d’en saisir la teneur. LCE est loin, LEA plus encore et la frontwoman nous impose, encore, ses dispensables interventions. Au mic en revanche elle ramone, au diapason d’acolytes frappants. L’émeute a de la trogne, j’en oublie sa -relative- lourdeur. Un lycée est venu, j’imagine qu’il ne demandera pas son dû. Vince de l’Ouvre-Boite est réservé, les punkeries de diablesse des Lambrini Girls furent pourtant bien balafrantes. Ce concert fut une trombe, sacré par l’entièreté d’une pleine dont les murs de briques rouges, solides, tinrent le choc face à rude épreuve.
Photos Will Part en Live, auteur de l’article…