NIGHT COLLECTORS vient de la « SF Bay Area », il fait gicler un rock’n’roll psyché bien fuzzy. Heat & fury le matérialise via cinq titres qui entre Black Angels et les cieux avantagent leurs créateurs. One Thousand Years s’en charge initialement, geyser au ralenti. Il s’amplifie, hausse le rythme et conserve son impact. La voix incante, l’effort mérite qu’on s’y attarde. Take Me Higher, prémonitoire, pousse l’élévation. Une forme de paresse communicative en émane, tant la chanson s’étire. Avec lancinance, NIGHT COLLECTORS clôt les yeux de l’auditeur. L’éponyme Heat And Fury, en salves bourrues, sort toutefois le tout de sa prenante torpeur. Il fracasse, bruyant.
L’opus est uni, sans temps faibles. What Would I Do, de son chant de crooner dark, underground, use d’un procédé maison efficient. Sans cadence, il laisse les guitares mener la céleste danse. Heat & fury tient le cap, Transmissions le termine dans une trainée de poudre psyché opaque, grinçante, de nature à valider la pertinence du job. S’il ne surprend guère NIGHT COLLECTORS, pour le coup, fait largement honneur à sa mouvance de prédilection.