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    Home»ARTICLES»Chroniques»The Poison Arrows « Crime and Soda » (Solid Brass Records, 16 juin 2023)
    Chroniques

    The Poison Arrows « Crime and Soda » (Solid Brass Records, 16 juin 2023)

    Will DumWill Dum13/06/2023Updated:13/06/2023
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    Après War Regards, début 2022, The Poison Arrows signe une suite toute aussi persuasive. Crime and Soda, son nouvel album, le voit perpétuer un procédé à l’efficience totale, servi par neuf titres impeccables. Rock ondulant, parfois noise, à contours presque math quand ça leur prend, les trois compères débutent par un Mercurial Moments Erased saccadé qui histoire de les asseoir, s’insinue en nous tant vocalement que dans la texture sonore. Pour l’instant bridé, le rendu se fend pourtant de salves éruptives. La basse, ronde, le fait tanguer. En deuxième ligne The Joy Amber Scam, plus vivace, parfait l’entrée en matière. Entre force et mélodie, au gré d’incrustes perçantes, Patrick Morris – bass; Adam Reach – drums, percussion et Justin Sinkovich – guitars, vocals, keyboards, au timbre si particulier, (nous) font le plus grand bien. Leur style leur revient, exempt d’influences criardes. Consequences of Memory, fait lui aussi de soubresauts nourris, math sans qu’on l’y restreigne, en fait étalage.

    Joué avec brio, masterisé par Bob Weston qu’on ne présente plus, Crime and Soda enchaine sur ce Glassed by the Gilded Age percussif. Il déboite, aussi groovy qu’offensif. Se suivent, ici, les compositions maison dont la valeur ne se dément pas. The Poison Arrows performe, en forme olympique, dans son créneau de prédilection. Crime and Soda, éponyme, se poste dans un mid-tempo aux motifs réitérés. Clairs comme bruyants, ils font effet. All These Kids, alerte, s’invite sur le terrain d’un GVSB. En termes de qualité, de personnalité, de crédibilité dans le résultat ou encore de cachet vocal, les deux projets sont d’ailleurs comparables.

    Imminently Accompanied by Dragonflies, aérien mais animé, subtil et remuant, se fait valoir. En fin de parcours Asynchronous Empire of Isotopes, noisy, agité, me rappelle Sonic Youth. Mais ses formes, incontestablement, ont la trogne d’un Poison Arrows. La chanson est vivace, teintée de notes crissantes. On approuve, ici aussi, avec force joie. Quand le terminal Sharp Young Teeth se pointe, plus insidieux, Crime and Soda a d’ores et déjà gagné ses galons et trouvé son rang, tout en haut, dans la hiérarchie des sorties à teneur individuelle marquée.

    Crime and Soda Solid Brass Records The Poison Arrows
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