Wolf City, Grosso Gadgetto. 2 « artistes » même pas foutus de respecter la norme, de se ranger, de faire comme tout l’monde quoi! Alors réunis, même le temps d’un EP, imagine le bazar! Bon ça va, ça dure tout juste quatre titres alors bon, ça passe. Après ça, tu t’en retourneras à tes chères études et un peu comme moi, t’auras rien capté mais t’auras tout aimé. Ou presque parce que bon les gars, votre propension à toujours dévier, à n’en faire qu’à vôtre tête, y’a des moments où vraiment ça me fait fuir (et je déconne pas). Bref. Devant l’insistance outrancière du premier nommé, un pote au bubard médiéval et très indus Alex Thagis « from Abbeville », me voilà à tenter de disséquer ce Ariane’s Thread qui tel un Labyrinth, brouille les pistes jusqu’à me les briser, me perdant dans ses sentiers en lacets. Labyrinth, le titre donc, ouvre comme un One Inch Punch étoilé. Sons en loopings, cadence flemmarde, chants scandés, nul besoin d’en faire plus et t’façon, c’est déjà trop. Ulcéré, je continue pourtant. C’est pas rap, mais pas loin. Ca vrille le cerveau et malgré ça, ça y reste logé. Junkies’ Nation -ben ouais forcément, on à affaire à 2 guédros notoires, ça s’entend hein!-, noise-rap mais pas vraiment, indus maybe, s’y enfonce aussi et au passage, déglingue quelques neurones. Les sons s’envolent, Wolf City se prend à chanter et bah putain mec, y’a encore du taf! Mais ça ira, Grosso Gadgetto t’façon il est pas mieux, pas un pour relever l’autre dans ce fatras qu’on écoutera en baissant les bras. One Inch Punch, je te dis, en plus tordu. Et le rapprochement, vous l’aurez saisi, vaut son pesant de louanges.
Ces deux-là font bien la zik, à part ça t’manière y savent rien faire. Alors The hunt (j’ai cru à une reprise de New Model Army mais bon, y connaissent sûrement pas…), groovy, électro-cold, enfonce l’enclume. Ayé j’adore, ça pulse comme j’aime. De satisfaction je reprends une gorgée de Delabonne, achetée à Noz y’a 15 minutes en même temps qu’une pizza Chorizo. Ariane’s Thread est difficile à cerner, il ratisse large en parvenant à faire preuve de cohérence. Il est sombre, vocalement offensif, dopé à l’amertume parce que de nos jours, y’a pas non plus de quoi crever de rire. Human Reserve, saccadé, se charge d’ailleurs d’éradiquer toute forme de joie avec en bandoulière, de belles giclées soniques. Là encore, je peine à décrypter. Sûrement pour ça que j’aime et qu’en même temps, ça me gave car exigeant est l’EP. Il sort d’ailleurs chez Klendathu Records, que je découvre en même temps que je me fade les 4 plages d’un Ariane’s Thread qui vendra peu car en marge il se poste, là où nous aussi nichons en quête de ces labeurs de valeur(s) dont il fait sans nul doute partie.