L’electro jazz feutré et racé d’Hidden Orchestra à l’Ouvre-Boite de Beauvais…

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« Voisin » de la Lune des Pirates amienoise, à laquelle il n’a que peu à envier en termes de dates à fréquenter, l’Ouvre-Boite de Beauvais accueillait en ce début octobre une surprenante formation ecossaise ayant pour nom Hidden Orchestra et jouant un electro-jazz au style remarqué, doté de deux batteurs qui amènent de la vie à ce registre plein de vie. Intéressant, il ne lui manque qu’une voix non-samplée et plus présente et un peu plus de mordant mais la découverte, plaisante, crédite l’équipe de la sale beauvaisienne, encore moyennement remplie mais, appréciable compensation, garnie de personnes capables, à l’issue de la prestation du quartet d’Edinbourg, d’aller à sa rencontre lui acheter des albums.


Soole

Avant cela, Soole et son rock doux-amer, au caractère certain mais à mon sens encore trop épars, a lui aussi livré un concert digne d’intérêt, d’un certain cachet malgré ce côté « poli ». Le groupe, à l’image de son leader…Soole, justement, vit son univers et parvient à accrocher par une émotion palpable, une tension retenue et des penchants lettrés qui ajoutent à la séduction opérée. Ceci conjointement avec un genre et une délicatesse qui évoqueraient le Kat Onoma de Rodolphe Burger dans ses moments les plus posés.

Globalement donc, une première partie à ne pas négliger, Hidden Orchestra se chargeant ensuite de nous réjouir de sa fusion des genres construite avec goût et panache, à l’exception de toute association stylistique maladroite. L’assistance isarienne en réclamera même (continuez messieurs-dames et surtout, revenez!), récompensée par un rappel vigoureux et l’échange qui suivra avec les musiciens autour de leur mallette d’albums.


Hidden Orchestra

Bonne soirée donc, placée sous le signe de la découverte et de la différence musicale, avant d’autres dates du même esprit et « convoquant » des artistes tels King Charles, Movie Star Junkies ou encore Sallie Ford. Autant de raisons, vous l’aurez compris, de « débarquer » à l’Ouvre-Boite dont la programmation mérite, cela va sans dire, une assistance plus que garnie.

Photos William Dumont.