Pierre Chaissac c’est un vrai, adepte du fais-le toi-même mais bien entouré. IMPOSSIBLE SONGS VOL.1 l’avait déjà vu briller, en adepte des REM, Neil Young, Dinosaur Jr et autres Posies etc etc etc…et là il recommence, le bougre, fort de chansons pop imperfectibles. IMPOSSIBLE SONGS VOLUME 2, donc, et dix plages ravissantes que parfois, j’aurais souhaitées plus offensantes. Mais c’est rien ça, la qualité persiste. It’s not sadness nous le dicte, son adresse est intacte. Passé dans le temps par Sandbox et Cantharide, actif avec l’étonnante Sacha Ivy qui ici participe, le vétéran enquille donc pour débuter ce It’s not sadness de velours, gentiment acidulé, pop jusqu’à en briller. Puis Bring me the head of her loverman, canadien si vous voyez c’que j’veux dire. Et lui aussi bien beau, avec ses grattes qui grondent. Just right here, lui, prend la voie posée. Nightbreak, qui lui succède, suinte une pop-folk sincère. Cherry blossom girl rocke davantage, largement à son avantage. L’ancien claque des « pa-pa, pa-pa-pa » qui décorent son bazar, accompli. On a passé la moitié, on en est indéniablement satisfait.

Dans la foulée Shovels and crates, posé -trop pour moi- mais sensible, amorce la deuxième pente. Cordes à son arc. The fire of the pyre, à peine plus nerveux, n’en reste pas moins crédible. Les motifs sont jolis, la mélodie flottante. A way not to see the war, appuyé, fait son Rapid Eye Movement. Et bien. Avec Stipe, oups pardon avec style mais en guest, il aurait fait sensation. Personal freak revient alors a du climatique, élégant, qui lui sied comme un gant. Sans rature ni faute de goût IMPOSSIBLE SONGS VOLUME 2, dont on espère la suite, se termine au son d’un Chatting with mirrors/ Slow the pace tout à la fois pop, psyché, électro, déroutant et assurant une parfaite terminaison.
