Loons chante les relations humaines, familiales et amicales, les amours de jeunesse, l’ennui, la mort. En trio serré, il offre ce Life Is gorgé…de vie, d’espérance, de morceaux loin d’être rances. Amaury Sauvé l’a enregistré, on a donc là un son aux petits oignons et dès Among The Mourners la turbine rock se met en marche, imparable. J’y entends du Drive Blind, c’est dire la qualité du bazar! Petit break finaud, puis reprise de l’avalanche. Fight Scene, catapulté, qui prend le relai. Il groove sévère, de par sa basse entre autres, et éructe en sa fin. J’adhère. My Way et son indé à guitares, jubilatoire, fait briller les ritournelles ainsi qu’une vigueur frontale. Solar, un brin cold, fait dans la subtilité avant de se poppiser. Now I Sigh, noisy, au taquet, ensuite plus saccadé, dreamy tantôt, s’emballe en même temps que moi. Sa frénésie (me) réjouit. Les mecs sont de Montpellier, Drive Blind tout ça ah ben, oui! Ils ont de quoi plaire, et c’est bel et bien ce qui se passe. Stef en remet une cuillerée, rageuse et incandescente, sans perdre de l’éclat pop qui ici et là reluit
Loons excelle c’est un fait, l’étoilé Caramel Duck charme grave. To Your Core idem, jet rock à la Stop thinking, start fighting. Ou à la Tropical Motion Fever, c’est selon. Je reste scotché. KATAG (971 People Down) lance un début subtil, au drumming marqué/ chaloupé. Il est presque post, mais quand même pas parce que bon, faut pas déconner! Vers son terme il implose, fissuré, tout en conservant de jolis motifs. Rien à jeter par ici, c’est l’intégralité de Life Is que l’on se doit de garder au chaud, presque jalousement, pour au final le partager. Spectre, de ses chants aux tons complémentaires, en atteste. Il trace et dépote, noise sans coup férir. Enfin et dans le but de bien finir No Bodies Glide, gaufrette pop-rock appuyée, lézardé de guitares changeantes, mélodieuses comme décapantes, permet une issue remarquable. On ne pourra guère, après écoute, se dispenser de LOONS.

