Roseland est bordelaise, c’est Émeline Marceau qui en tient la barre et « Beyond the Usual » est le troisième album de Roseland, déjà. Entre 80’s et sons amicaux, mais aussi jets rock bienfaisants, il séduit. Cycle l’initie d’abord gentiment, on y entend une jolie voix, avant de se vivifier en mode rythmé. Ses guitares perforent, sauvages. Bring You Blues, électro/rock bougeant, étire le champ et laisse durer la qualité. Là aussi le riff est acéré, le motif bien trouvé, pour un rendu élevé. Slow Down, plus trip-hop, fait retomber la pression. Ca lui va pas mal, son terme d’ailleurs s’emphase. Devotion Song, alerte, filtre son électro-pop/rock là encore convaincante. A Lover for No One s’assagit, un brin sentimental. J’aime moins mais ça reste audible. Et crédible. Low fait un peu de même, pour sur sa deuxième moitié tonner un peu plus.
Sans trop d’encombres l’opus déroule, Tell Me Something Sweet l’atmosphérique y glisse ses remous insistants, soniques à souhait. Roses calme le jeu, à cette heure et en ce qui me concerne je frise le trop-plein de doux. Fort heureusement Drifting Apart s’en vient gicler, bardé de nappes shoegaze. Impeccable. Love and Cigarettes, cold et clair à la fois, suit sur un mid-tempo à la montée tenue. Enfin A Piece of You, élégant, retenu là où je le voulais ardu, trame malgré ma vision un déroulé de marque, habillé avec goût et sans faire dans le trop convenu. Le disque au final persuade, suffisamment charpenté pour tenir le coup et imposer ses teintures.

