Luje est lyonnais, il sort du son depuis presque 10 ans déjà. Ancré 90’s, shoegaze et crachinant, il signe un Among the Firs supérieur que Don’t Go, en premier, gratifie de ses nappes dreamy/noisy aux vocaux mélodieux. Yeah, qui suit, crépite vite et en mode My Bloody Valentine. Des notes claires s’y glissent, bienvenues. 89, plus lent, privilégie le climatique, mais tout de même sonique. Les vagues de Luje réjouissent. Try Me, de ouate en assauts amicaux, fait lui aussi sa route. Among the Firs à la brise en poupe, parfois le vent, et s’équilibre sans avoir à forcer le trait. All The Same, dont les guitares parlent, le valorise d’autant plus bien que dénué de chant….sauf que celui-ci arrive tout de même, vers la fin, rêvant.
Tout se tient sur ce disque, Fences et ses airs à la Happy Mondays en amorce délivre un boucan racé. Il alterne les plans, excellent. Nobody Speaks, calme, flirte avec la pop d’antan. Luje maîtrise le jargon, Free Spirit instigue une pop enlevée. Là encore le décor est brillant, la suite d’atmosphères prenante. Too Cold, vrille noise/shoegaze en son début, va bon train et mue au mélodique alerte. Among the Firs est exemplaire, il risque fort de plaire. Il finit sur le nacre de Nowhere Days, aérien mais animé, sans avoir flanché ni ennuyé ne serait-ce qu’un seul instant.

©TARA OZEM
