Punk-hardcore, bordelais qui plus est, Violent Sadie Mode s’appuie sur des influences comme Minor Threat ou encore Amyl & the Sniffers. Son premier EP s’en fait la preuve, cinglante. Six titres l’animent, vigoureusement et sans la moindre hésitation. Stupid Little Rich Fucking Fuck Face, le premier, prend l’autoroute et riffant sévèrement, assène la première taloche. Sadie Golding au chant braille grave, autour d’elle ça ferraille avec aplomb. Le bazar envoie du lourd, révolté. 1 Condition 0 Conversation fait de même, sur fond de chants alliés. On se fait laminer, et on en redemande. Alors Incelcore, décapant, entre parties « posées » et accélérations d’un impact définitif, envoie tout valser. On clôt alors le trio d’ouverture et déjà, la révélation se fait jour.
Demonic Paranoïa, au quatrième rang, file et groove sous l’effet de sa basse-batt’. Les vocaux là encore se complètent, haineux. Violent Sadie Mode défend toustes celleux qui refusent de se taire, peu importe leur genre. Ca l’honore assurément. Un solo surgit, vrillé. Gutter débute plombé, éructé. Il se fait pachydermique, laminant tout ce qui (se) passe, pour placer des coups de boutoirs percutants. Enfin Mr. Bunny, au halop et lui aussi en groove incoercible, tronçonne pour finir quatre minutes dignes des plus grands, féminines et insubordonnées. La course est effrénée, elle breake toutefois judicieusement. Le track dévie vocalement, et place une fin entièrement perforante. Excellent!

©Jean-Baptiste Laporte-Fray
