Enregistré en groupe dans le local de répétition, avec un micro branché dans une platine cassette, entre 2012 et 2015. Limited Micro-Edition Cassette. Je lis ça je me dis bingo, en v’là des vrais. De vrai, et en vrai. The Dictaphone, au nom génial, recense ici ses hits. Pas ceux d’la radio hein, plutôt ceux de la grange. Ou du grenier, ou du garage. Bon, c’est le projet de Jérémie MORIN aidé de quelques acolytes. Ca tient la route sévère, ça la quitte parfois/souvent et ça fait tout le sel de ce Die Grossen Hits enthousiasmant au possible, sorti chez Reverse Tapes et ça, c’est pas mal non plus. You must be at fun at parties lance la série de 18, dans un rock tanguant aux voix éparses. Black change suit, en saccades souillées du plus bel effet. Exit timelines, post-punk dub par bribes, s’impose aussi. Il fait tripper, dans la foulée se poste Onoff et ses teintes surfy endiablées. I hate people when they’re not polite, bien vu le titre et c’est aussi mon cas, claque une trame destroy, chantée démentiellement. About blank II calme le jeu, pas la déviance. Psyché, nuageux, il attrape les sens. I’m a mutant, sauvage, s’ajoute aux galettes de marge par ici alignées.
Flex tan, de ses ruades presque cold, convainc. Prépare ton Bic, la casette à force d’être lue va finir par filer. Demonology la malmène d’ailleurs, la batterie percute et le rythme dépote. Modern S, on dirait le Hüsker Dü des débuts. Avec le chant noyé. Ce bazar est indomptable. Hardness of nuns II lui donne des airs climatiques, plus « sereins », décorés à la Pixies. A close shave déboite, crissant. Mummmers aussi, galopant. Punk et surf. Le crade et le joli voisinent, Untitled dégorge un déroulé psychotique. M-i-m-w, près de l’os, largue un bordel lo-fi inarrêtable. Heckler’s veto, bref tout comme le reste, riffe cru et vocalise déraisonnablement. A l’emporte-pièce The Dictaphone cartonne, Refrigerator en bombinette noisy reverse de l’acide grinçante. Enfin Inconsistent clause, dépouillé, dont les motifs obsèdent et font décoller, conclut une enfilade de « tubes » underground que le fan de zik perchée aurait grand tort de ne pas s’offrir.
