MHUD j’ai déjà repéré, il prend des chemins de traverse. J’en ai déjà parlé par ici, dans le passé, et je remets le couvert à l’occasion de ce Nono bien dingo, que traverse pour débuter ce Les anges ont piqué les rêves post/new-wave entre velours et groove funky/tribal piqueté de taches noisy. Enfin, je crois. Les synthés tissent, les textes eux interrogent la sur-responsabilisation. Excellent, à tous points de vue. J’ai vu les gens, dans l’élan, sonne cold et jazz libre, mais pas que. Le panel est large, des cuivres en surgissent. Le bazar est inqualifiable, mais qualifié direct! Son groove est un brin poisseux, autant que racé. Toucher le sol, de son rock mordant et vicié, serpentant, confirme la grande forme du bonhomme. Le laissé pour compte est…pris en compte, sur des assauts bien appuyés. Du haut de gamme pour sûr, à l’instar de Garder le silence et son calme distingué, son faux calme plutôt car ondulant, le titre menace. Je ne sais pas pourquoi mais de temps à autres, je pense au Play Blessures de Bashung. Epoque difficile, ah ben tu m’étonnes Elton!, couple électro et vagues no-wave enfin je crois, encore une fois. Ce dont je suis sûr, c’est que ça vaut largement la dépense. La fin du morceau est free, bruitiste.
Sur le deuxième versant ô calypso, sur la brèche, finit par imploser au gré de bourrades noise cuivrées. Il alterne accalmies trompeuses et coups de semonce enragés, en tenant superbement le cap. Tout ça flirte avec le très haut, Te reconnaître se montre sobre mais monte sans hâte en intensité. Second millenium, électro, 80’s, perçant aussi, fait des loopings. MHUD se surpasse, dans la texture comme dans l’écrit. Ses soubresauts font osciller, mais c’est bel et bien depuis ses premières embardées que l’on se trémousse à l’écoute de Nono. à la rue le borde dans un climatique vrillé, aérien mais doté de boursouflures sonores bienvenues. MHUD expérimente, ce faisant il tente et transforme l’essai jusqu’à signer un album de la meilleure des trempes.

