Depuis belle lurette The Apartments officient, porté par un raffinement pop-folk reconnu, parfois trop redondant et ce n’est là que mon avis. That’s What the Music Is For est le huitième album de Peter Milton Walsh et consorts, il détient une mélancolie assez vite prenante et sans bouleverser la recette maison, parvient à toucher. It’s A Casino Life, en ouverture, y dissémine sa finesse porteuse d’une envolée gracieuse, modérément aiguisée. Afternoons, au gré d’une même patine dans le jeu, auquel se prête un chant de Dame, prend la suite. A Handful Of Tomorrow, cuivré sans heurts, poursuit dans le ressenti et se met à instiguer un rythme plus alerte. Il vivifie le tout, d’un ressenti qui se propage, suivi par Another Sun Gone Down et son dépecé à l’histoire qui si l’ on parlait l’Anglais, saisirait à coup sûr. Fut un temps c’était mon cas, fier étudiant à l’UPJV, mais les années passant ont fait leur œuvre et je le déplore.
Passons, revenons à l’essentiel. That’s What the Music Is For donc, That’s What the Music Is For (When the Fair’s Over) -le titre- peint quand vient son tour une folk aérienne. Le ténu persiste, savamment esquissé. L’ornement là encore se fait valoir, soigné. Death Would Be My Best Career Move, à la batterie plus « marquée », pose une ombre feutrée. Sa basse ondule, quasiment dub. Le champ s’étend, constamment maîtrisé. The American Resistance revient à cette approche à nu, ou pas loin, qui singularise le rendu. Enfin You Know We’re Not Supposed to Feel This Way, terme animé d’un grandiose exempt de superflu, clôt l’opus -à la pochette superbe- tout en entérinant sa cohérence, dans le style, et sa valeur digne de ce qu’ont jusqu’alors bâti les Australiens.

