Groupe emblématique de la scène power pop française des années 80, Floo Flash a alors ouvert pour U2 et R.E.M, ni plus ni moins. Un seul EP, sorti chez les mythiques New Rose, ponctua son parcours. Mais en 2025 le leader Hervé Paul dégote, enfouie, une K7 datant de 1985, remplie de chansons inédites issues des ultimes répétitions de Floo Flash. C’est alors reparti, la clique retrouve le studio et appuyée par Jacques Bastello, son ami de toujours, auquel nous joindrons Jeff Eyrich (The Plimsouls, Gun Club, Dogs) et Mark Plati (Bowie, Bashung) pour le mixage alors que Pete Thomas (Elvis Costello & the Attractions) est invité sur un titre, se remet au goût du jour. Il fait bien, le résultat pétille d’une power-pop revigorante. Recommencer, bien nommé, gicle le premier. Son énergie galvanise, ses guitares rutilent. Même Topo pour Peur De Te fuir, dont la batterie file pour ensuite décélérer. Eclat pop, textes à l’amour, simples mais pas creux. Nos Idoles, riffeur, en remet une gorgée.
Là aussi la vigueur l’emporte, le refrain s’avérant efficient. FLOO FLASH, en grande forme, s’écoutera Les Yeux Fermés, souvent et par tous les vents. Le track complète la palette avec impact, allant et évocation textuelle. Rose Bonbon s’illustre tout du long, flanqué de « ta-la-la-la » qui en accroissent la joyeuseté. Il est rageur, ses ritournelles le surlignent dans le même temps. Quand Tes Discours d’Enfant le clôt, folk-pop bellotte, conclut la série, l’EP rafle à juste titre la mise.
