Celui-là je l’attendais, c’est bien peu de le dire! Biohazard, avec le retour d’Evan Seinfeld en 2022 et par conséquent dans son line-up d’origine, si je ne m’abuse, fait rugir un Divided we fall de toute première bourre. Les mythes du hardcore au chant tantôt rappé, dans une forme optimale, l’amorcent par ailleurs dans l’imparable. Fuck the system, sans ambiguïté, lance rythme fou et chants enragés, à l’unisson. Un Biohazard de révolte, pur jus. Les guitares lyriques s’invitent, façon Slayer, alors que le tempo s’alourdit. La perfection dans le genre. Forsaken, tout aussi trépidant, visse l’ire de la clique américaine. Refrain poing levé, instrumentation maison sans bavure aucune. Eyes on six, dans un premier temps spatial, enchaîne à vitesse grand V. Massif et rentre-dedans, voilà un troisième tir fatal. On rappe à la Body Count, à la Biohazard surtout, sauvagement. Death of me, pesant, ramassé, ouvre le champ. Logiquement une accélération survient, hissant le rendu. J’ai la sensation, souvent de réentendre le standard Urban Discipline. En termes de niveau, on n’en est pas loin.
World to the wise, en ce sens, sert une mornifle galopante. Du hardcore sans fard, riffant et compact. Du groove, récurrent, greffé à la force de frappe. Fight to be free, si vrai, arrive alors et suite à une entrée en matière bulldozer, s’emballe. Il alterne, parfaitement, les deux options. War inside me, énième morceau-phare, guerrier justement, se joint à la liste. Son solo l’illustre. S.I.T.F.O.A, rappant, se saccade dans une fusion batailleuse. Tear down the walls, à l’union vocale démente, reste dans le format qui depuis belle lurette, fait la renommée -nullement usurpée- de Biohazard. I will overcome, rapide, instigue une fin d’album sans baisse de régime. Puissant, il sacre le come-back du quatuor. Warriors le consacre donc, lui, catapulté, hurlant et insoumis. Indispensable, Divided we fall réunifie et de sa valeur conséquente, fait très largement honneur à ses créateurs.

