Après des ep’s KARABA FC, le Paris-Brest du post-hardcore, se fend d’un premier album. Il porte neuf titres, le premier intitulé Neighbours laisse ses mélodies osciller, fines, avant de hausser le rythme. Il pousse le cri, finalement, dans des envolées ferventes. Ses alternances fonctionnent, bien jouées. Trails, appuyé, beau et fort, pop parfois, entraînant, n’en fait pas moins. Il braille à son tour, puis on se fade Celebrate entre gros riffs et notes subtiles. Sa saute d’humeur ravage, en faisant un troisième jet de choix. Even Summer, dans la foulée, s’embrase et retombe. Une fois de plus le job est bon, Always Aging et sa cavalcade le soulignent. Le morceau rocke, l’élan se coupe dans un break aérien. La colère domine alors, libérée.

Aftersun, de sa batterie courante, maintient la tension. Il galope, le chant s’y illustre. Le jeu aussi, sans cesse d’intérêt. Life et ses belles guitares, ses soubresauts mélancoliques doublés de déflagrations, embellit encore le tableau. Happy, de durée un brin plus poussée, monte peinard en intensité. Post-hardcore, Karaba F.C. ne s’y fourvoie pas. Il ouvre son champ, hersé avec agilité. Enfin Tides, post-rock en son amorce, se vivifie vite. Puissant comme soigné, il turbine juste. J’ai fini, plus rien à dire si ce n’est que pour un premier LP, Karaba F.C. se permet un putain de coup gagnant avec ce SYMBIONTS remarquable de bout en bout.

