Poltergeist j’ai déjà vanté son taf, en ce zine même, le gaillard m’ayant de par ses sons vite attrapé. Ce Noise Club reçu je récidive direct, l’ouvrant Noise club (Original mix) claquant une électro-dark au moucheté enlevé qui sans délai fait grand effet. Les voix aussi, pour une amorce imparable. Club et underground, l’artiste couple les styles et de ce fait n’en manque pas. Une dynamique rock arrose ses morceaux, enfin la plupart, pour les typer plus encore. Clubbers parade, électro-indus percutée, s’ajoute aux réussites tandis que ses voix narrent et songent. Poltergeist fait fort, Holy Pill en castagnant effrontément l’y aide grandement. J’y entends les Young Gods, dans certains sons spatiaux. Ou gaming, presque, parfois. Là encore, le résultat perfore nos résistances. Le chant fait son grand malade, les flux produisent des sensations fortes.
Eisbar, cover de derrière les fagots, largue lui aussi des motifs enthousiasmants. Je danse, plus vivement encore, dans ma bicoque de banlieue. Les notes se triturent, les phases emmènent tout le monde dans leur entrain. Ca breake, gentiment. Puis le rythme se rehausse, générant une issue remarquable. On attaque la deuxième moitié, lancée par Violence et là encore, pour nous combler sévère, une gâterie électro appuyée et dissidente nous coule dans les écoutilles. Variable aussi, nébuleuse comme agitée, dérangée comme illuminée. En vitesse comme en saccades, et tout bonnement grandiose.

J’appuie sur le volume, il est tard mais qu’importe. Anywhere, whenever, syncopé, sombre, pété dans ses chants, prend forme(s). Mécanique, impulsif, offensif. Gorgé de déflagrations groovy. De guitares, itou, des plus méchantes qu’on puisse entendre. Jouissif. Et je pèse mes mots, t’façon pour les dubitatifs on a sous le coude une fin appelée Noise club (Club edit) qui en remet une énième giclée en terme de tube underground sorti de ses gonds. L’excellence absolue.

Photos par PSYCHOKATZ’
