Wax Jaw vient de Philadelphie, il porte énergie punk et vocaux féminins insubordonnés. Il traite de thèmes comme l’addiction, la libération sexuelle et l’estime de soi, son disque tout neuf propose pour ça 11 titres affutés. Sans négliger les mélodies toutefois, ils rallient dès Eyes Are Heavy qui vitaminé, riffeur, quelque part entre Blondie et le rock qui ferraille, marque des points tout en serrant les poings. Spicy Little Fruits, compact, nous le prouve toute séance tenante. Les voix se poppisent, la vigueur persiste. Looking Back, subtil mais cadencé, endosse beauté pop, donc, et groove attirant. My Kind suit, charmeur, pas loin de la new-wave. Le job est bien ficelé. Lace Up ressort l’écorce rock, saignante et rapide. Sa basse twiste, sa batterie déferle. Impeccable. Le terme castagne totalement, je valide sans délai. Quickdrawing My Demons, dynamisant, pète motifs fins et force de frappe. A tout juste la moitié du disque, d’ores et déjà, on se dit que celui-ci tient le cap.
Pour ça Electric Green, fuzz, pétaradant, se présente avantageusement. A peine plus d’une minute et c’est marre, le rendu parle de lui-même. Secret Of The Night bruisse lui aussi, psyché sur les bords, rugueux et ardent. Il accélère, s’illustrant sans rémission. Shit For Brains, ensuite, se saccade dans un élan à nouveau incoercible. It Takes Guts ! enchaine sans faiblir, flanqué de compositions solides. Ici il délire, dans les sons, pour se magnifier. Creepshow, sulfureux, poste une bordée acérée supplémentaire. C’est à cette heure que Draw The Line vient finir l’affaire, au gré d’une pop séduisante aux déflagrations bienvenues. Livraison cachetée, It Takes Guts ! affiche constance et fiabilité de manière régulière.

