C’est depuis Bruxelles que ce duo barjot, Pizza Noise Mafia, enfourne une électro azimutée. Son nouveau délit a pour nom Il Grande Ritorno, il collecte dix titres. Doom Mafia en lance la danse, plutôt froid, sur synthés et B.A.R. syncopées pour accoucher de ruades titubantes. TDF se montre plus enlevé, mais pas moins perché. Céleste et trippant, il interpelle. Ici on varie, l’électro de Pizza Noise Mafia ne peut se restreindre. La Cage captive (en v’là encore une bonne…), forte de ses sirènes et spirales. Nuit À Plat Ventre en fait usage, ondulant vivement. Les sonorités valsent, engendrant une sorte de night dance. La recette bat son plein, minimale mais efficiente. Quoique non chantée, la collection livrée a de quoi attirer.
Jackmentalsexy, en ce sens, déploie ses nappes nébuleuses. Il le fait avec entrain, dans le tunnel, de manière psychotrope. Les climats s’impriment, le cold et filant Il Marrone qui m’évoque Suicide les étend follement. Un fatras prend place, les sirènes partent en vrille(s). On aime ça, cette volonté de ne pas convenir. Strasbourg (Déshumidificateur Mix), suivant l’entrelac de bruitages propre à la paire, s’y plaira d’ailleurs. Le track est dingue, ses fluctuations marquantes. Untitled Canard, saccadé, prend la suite sans vaciller. Quoique…avec Pizza Noise Mafia, la route n’est jamais rectiligne.

J’en veux pour preuve, encore, un Wielrennen acid(e), dark et de bordures indus, qui de manière définitive dépose la marque des Belges. C’est alors le fantomatique mais agité Sanctuary, de ses frétillements nuptiaux et vocaux (ah yes!) occasionnels, qui s’en vient fermer la trappe. Il Grande Ritorno, en somme, que ce disque taillé dans une matière sobre et à l’arrivée, étonnamment parlante.

