Bassiste chez Bilbao Kung-Fu et Fulkaro, batteur chez Tacoblaster, Rémi Tourneur est épaulé chez Kool-Aid par Romain Meyraud (basse, Chant) et Emma Savarzeix (batterie). Après Straight Up, sorti l’an dernier, la joyeuse clique dégorge ces jours-ci The Great Commitment. Celui-ci rocke, souvent avec ardeur. H O U R S l’inaugure d’ailleurs en à peine plus d’une minute et sur des riffs appuyés. Il convainc, de par son refrain et sa conviction affublée de « wouhh » jubilatoires. Les vocaux délirent, c’est un attrait de plus. What Do You Do For A Living en fait adroitement usage, grungy et délirant. Au sein des morceaux les changements de route prennent place, bien amenés. Le bourru domine, cohabitant avec les mélopées. Look at my House, finaud dans le chant, sert ensuite des rafales sévères. A aucun moment, la qualité ne pâtit du procédé. Bercer les Chats secoue le cocotier, les voix demeurant fantaisistes. L’allant du titre le porte, ses ritournelles itou.
Plus loin émerge I Don’t Want to Work, entrainant. Des sonorités surfy fusent, chez Kool Aid on déconne certes mais on sait créer. Et jouer, « accessoirement ». Et ça s’entend. I Rewind opte pour du climatique, on sent toutefois poindre la fissure. Eh bien non, il reste sur le fil et ça lui va bien. Suit alors 1312, vocaux variables à l’appui bien entendu. Envolée de guitares, croisement des mouvances, groove affirmé. L’excellence, à nouveau illustrée par Our Mistake et sa pelletée de motifs décisifs. Sa rage rock, également, et sa souplesse rythmique. Ajoutez à ça la prestance du jeu, et la partie est gagnée. The Fame, frontal, en atteste.

Manifeste à n’en pas douter, The Great Commitment dévoile une fin de marque mais qui en doutait? Melted prend son temps, là encore les notes reluisent. De bonnes grosses giclées surviennent, avant que le plus modéré ne reprenne la barre. Loved & Bumpkin débute gentiment, puis prend la tangente. On l’en loue. La vigueur est évidente, le rendu au delà de toute forme de soupçon. Il n’y plus, à ce moment précis, qu’à finir sans vautrage. I’m Alright s’en charge, étiré en durée. Fin, il mue et conserve sa flamboyance au beau mitan d’une embardée fuzz. Recommandé.
