Duo de Tokyo, Moja joue une noise chaotique que ce I’m Hungry!! translate sur sept titres bastonnés. Sans plus attendre Excuse me, de basse courante en drumming sauvage sur chants fous, déflore. Il est jouissif, direct. Il breake, au gré de chants et pulsions tarés. Son terme tombe dans le vacarme. Food suit, alerte. Moins emporté, il groove imparablement. Là encore la basse élabore des lignes captivantes, tordues, agiles, de pair avec la batterie. J’adore. No thank you, dans le fracas, s’assène sans trop de détours. Quoique….les changements de direction sont légion, et ça conforte le résultat. Oh my god!, comme le prétend le quatrième jet, c’est du cinglé dont on s’emmourache directo! L’opus pulse, remue, quitte fréquemment la route et sort de ses gonds.
Ainsi Alien, de sonorités spatiales en urgence tambourinée, tandis que les chants se robotisent presque, vrille t-il à son tour. Il flirte avec l’indus, tout en demeurant céleste mais dans l’agitation. Les morceaux sont de plus assez brefs, le procédé permet de ne rien en perdre. Making noise, bien nommé, poste une frappe soutenue, insistante. Il se syncope, livré à des giclées destroy. Une fois de plus les vocaux s’étalent, fuyant le normé. ZERO achève alors la galette, paisiblement dans un premier temps. Sa terminaison mue au sonique déglingué, parachevant une série de sept qui pousse fortement à la réécoute.

