Isabelle Duthoit : Voice, Anthony Laguerre : Drums. Voilà le duo IKI, vociférant, de presque-silence troublants en éruptions sonores déchainées. Quatre titres, le premier nommé I et son frémissement d’abord retenu alors que la dame vocalise bien sauvage. D’emblée on se différencie, le fatras prend place et le bruit préside, captivant. On n’en retombera pas, II se profile alors et de ses chants perdus, de son climat dénudé, fait mouche à son tour. L’organe coasse, se vautre dans la démence. La batterie, en rouleaux, écrase l’écoutant. IKI est une expérience, expérimentale. III, sur ses onze minutes non moins folles, amorce un fracas insidieux. Puis il revient au calme, avant le terme d’un opus dont l’audition bouscule les sens. C’est alors IV, de suite livré à l’écart vocal, qui s’en vient finir. De coulis en accalmies il s’étire, hors de raison, jusqu’à enraciner une alliance délibérément éloignée de tout canevas connu.

