Camilla Sparksss, né Barbara Lehnhoff, est -faut-il le rappeler- une Suisse-Canadienne à l’orientation libre. Son quatrième album, ce ICU RUN à l’électro cinglée, le démontre et la démarque, ostensiblement, peut-être bien plus qu’avant. Quoique. Mais cessons de blablater, on a avec nous un Holy Shit aux descentes de sons psychotrope qu’un chant angélique borde. Parfait, d’ores et déjà. Des motifs tarés s’y lient, à l’instar de coups de semonce rythmiques épars. I Like The Noise, et il dit vrai, m’obsède avec, couplés, ses syncopes démentes et ses volutes électro ingénieuses. Irrésistible. Mutin, dépaysant itou. Du génie. Du dark se glisse là, puis Stranger catapulte ses boucles puissantes. Sa cavalcade entraine tout le monde, les genres sur ce disque se tamponnent. Damage, au taquet, lègue à nos êtres une quatrième salve tubesque, susurrée, sans chaines ni courbettes. ICU RUN se doit d’être acquis.

©Roger Weiss
J’en veux pour preuve Stormseeker, chuchoté, à la Kompromat je dirai. Mazette, quelle compo!!! Backflip, c’est tout pareil. De vocaux sucrés en boucles qu’on lui jalousera, Camilla Sparksss tutoie les cimes. Puis les dépasse. Amami Tu (Feat. Francesco Bianconi), à l’élan électro-cold que l’invité s’en vient orner sans faillir, loin s’en faut, instaure l’Italien. Il bouscule la nuit, offre un break, se fend de sonorités sulfureuses. Enfin Fatherless, de scories hip-hop en délires soniques pas loin d’une Kim Gordon, achève avec prestance une huitaine royale.
