Marell est niché à Toulouse, France. Méritant, il nous sert là six titres qu’on ne peut ignorer. Post-rock, rock tout court et des poussières, le trio dessine des arabesques douces-amères qu’ Everything black and white esquisse joliment, dans de douces turbulences qui sans rechigner s’encanaillent. Easy, percutant, lie ensuite impact et sursauts. Avec le même mérite. Son terme est bruyant, ça ne fait qu’en asseoir la portée. Show me, lui, débute climatiquement. Sur la brèche, il sème une foutue finesse. Il gronde avec panache, hurlé avec une beauté saignée.
A l’issue de ce premier volet Walk, dreamy, subtil, s’emballe sur sa fin. Il bruisse, shoegaze, et récolte la bonne note. What it is lui fait suite subtilement, poppy, gentiment abimé. Il se met, à son tour, à virer au boucan. Bridé, pour le coup. A ce moment là s’en vient anywhere.anyone.anytime.anyway, étoilé, trip-hop de tourment, dont la montée enfante un vacarme divin. Toi-même tu sais lecteur, il ne te reste plus qu’à te ruer sur l’effort des trois mecs du Sud du Pays.

©Juliette Bourgoin
