Formé au début des années 2010 par Ed et Jim, anciens piliers d’Uncommonmenfrommars, Not Scientists a vu le second nommé laisser son siège à Federico, ex-guitariste des Pookies, dont la personnalité et l’expérience insufflent une nouvelle dynamique. La qualité, elle, persiste et semble même se décupler. C’est dire. Bon trêve de blah-blah, CAUGHT IN A WEB quitte les starting-blocks avec conviction, refrain reste-en-tête et impact immédiat dans le cornet. Il frape fort d’emblée, suivi par ce END GAME du même tonneau pop-punk enivrant. Il y a également ce jus, cette vitamine mélodieuse qui rafle instantanément la mise. Elle nourrit d’ailleurs THE CITY CALLS, qui confirme l’unité du disque. Ou encore CUL DE SAC, tubesque, de grattes jouissives en rafales de drumming wild. Voices se fait entendre, avec un foutu brio. MAZE, greffant chœurs sauvages et motifs clairs de marque, le démontre. VOICES l’imite brillamment, BURNOUT le fougueux trace sans se retourner et parachève à son tour le chef d’œuvre qu’est Voices.

©Jessica CALVO
Enthousiasmé on n’en a toutefois pas terminé, PHONE riffe cru et se fend de notes subtiles. Quant à I REMEMBER on s’en souviendra, de toute évidence, tant il berce -avec entrain- et énergise sans coup férir. Le cristallin s’encanaille, avec le plus ardu, et la collision enfante un putain d’album. HURRICANE l’assagit, atmosphérique, sans en écorner la pertinence…sauf que je me trompe, ses « oh-oh » et son dégommage prévalent merveilleusement en fait. C’est BALL AND CHAIN, je me perds dans l’écoute, qui affine le trait et ce faisant, accroit la valeur de Voices. Il n’oublie pas, néanmoins, de virer au plus frontal. A l’heure où THE ARCHITECT charpente l’ensemble, vous l’aurez saisi, de rythmique souple en ritournelles fatales, j’ai comme de coutume choisi mon camp, élisant la galette en présence au rang de must d’un mois de septembre généreux en sorties accomplies.

