Fougueux et percutant, post-punk sans s’y cantonner, Forty Feet Tall vient d’Amérique et comme cousin, on l’aimerait bien. Un couz’ turbulent, dépositaire de ce Clean the Cage qui décape et débute aux notes d’un Centipede filant et haché. Guitares qui tonitruent, sonorités qui vacillent, l’urgence côtoie la fantaisie. Ca me va direct, à l’instar de ce BICEP post-punk furibard. Ou encore de Castaway, asséné, qui lorgne vers Talking Heads. Alors que I Won’t Find Something Better, gorgé de motifs délectables, suinte le brio. Il se suit de Grandpa’s Nap Time, soit 24 secondes en valse libre.
Sur la deuxième pente Wisdom Teeth, fuzz et clair, alerte, donne lui aussi le change. Il poppise le tout, mais recèle des zones d’agitation prononcée. Safer, après ça, voit sa basse pulser, cold. Il louche, comme d’autres titres, vers Byrne et consorts mais sonne au final comme une création cachetée Forty Feet Tall. Ce groupe a du cachet, One By One le démontre. Tout en jouant bien le clan de quatre louvoie, les saccades ferventes de Paystub lui permettent de grimper d’un cran supplémentaire. A la fin des festivités destroy se pointe Clean the Cage, compo éponyme en bourrade triturée qui en plus de sa qualité, pose dans nos lobes un final foutrement convaincant.

