PADDANG j’avais déjà capturé ça, peut-être bien sur ce zine. Peu importe, je récidive tant ce Lost In Lizarland tracé dans un rock psyché vitaminé, d’antan comme de ce jour, fait merveille. C’est un ensemble mélodieux mais bourré d’énergie, vivement céleste, stoner à certains moments, amorcé par la spatialité de The End Of Hanoumane que Pressure relaie au gré de ruades stoner/psycheavy du meilleur tonneau. Le chant est amical, les motifs trippy as hell. On décolle, sans avoir d’autre choix. On se fait bousculer, aussi, sous le joug des vagues d’instruments déments. Draconite, tels les Black Angels mais pas qu’eux, et pas que, sonne une charge incoercible. La finesse n’en est nullement proscrite, au contraire elle consolide l’ouvrage. Predator, cinglant et au galop, subtil dans son impact, fend l’azur et dessine des arabesques psyché de tarba, dixit Confucius. Le voyage part loin, au mitan de l’album n’importe quel écoutant normalement constitué aura validé l’objet.

©Prescilia Vieira-coëlha
Lizarland d’ailleurs, au moment de présenter le second volet, groove magiquement. Les Toulousains, au Psych Fuzz Rock renversant et renversé, chatouillent les références de leur mouvance que de A à Z, ils honorent et régénèrent. Puis leur vinyle, il est juste trop beau et de surcroît, pas cher. Raison de plus. Paddang excelle, offre des airs enchanteurs, les chamboule dans la foulée. Moros Journey, kraut et bien plus, invite l’alternance. Entre les tons. Le tout parfaitement ajusté. The Astral Flood affine le trait, élégant, rudoyant davantage sur son dernier souffle. Enfin Agartha, vif, riffeur, rocke dur avant de poster des breaks massifs. Ce bordel est indispensable.
