This first-time reissue comes with gatefold jacket. Mastered by Bob Weston from the orginal tapes. Recorded by Aadam Jacobs. Audio repair/editing by Aaron Mullan. L’annonce attire, j’en viens donc à vous décrire ce disque mythique des New Yorkais noisy. Initialement paru en 1991, The Year That Punk Broke, l’objet sonne comme on aime, vrai et live. Il sacre Sister, mais pas seulement, et rougeoie dès l’inaugural Schizophrenia. Un brulot maison sans équivalent, relayé par le plus insidieux Tom Violence. Le early Sonic Youth dans toute sa splendeur, écorché, sans concessions. White Kross, lui, burns inside et ratatine la concurrence. Kotton Krown se veut plus bridé, mais pas moins méritant. Il crisse, l’épreuve de la scène transcende les titres de départ. Stereo Sanctity se saccade alertement, offensif et truffé de stridences. Brother James, où Kim vocifère, rajoute à l’impact de l’enregistrement. Pipeline/Kill Time lui emboite le pas sur des ruades souillées, se tempère, et s’adjoint aux standards de Sonic Youth. (I Got A) Catholic Block, parmi mes favorites, laisse la part belle à l’ire de Thurston. Tuff Gnarl trace sans vergogne, ralentit sans atténuer son bruit.

La collection est somptueuse, Death Valley ’69 en morceau-phare y dépose ses coups de semonce. Après ça Beauty Lies In The Eye, subtilement sali, complète le tout superbement. Expressway To Yr. Skull l’imite, lancinant, de son imparable implosion. La performance date de 1987, sa réédition lui rend magistralement hommage et le régénère intégralement. Pacific Coast Highway alterne attaques, frontales, et passages élagués. Magnifique. Quatre covers des Ramones suivent et dans une attitude punk à souhait, de Loudmouth à Beat On The Brat, atomisent une enfilade de quatre déjà exceptionnelle mais que le brio de SY porte aux cimes, couronnant cet immanquable Hold That Tiger.
