PANIC SHACK vient de Cardiff, ses quatre dames et son homme nous jouent le tour de l’album intégralement groovy. Pop et rock, indé et mutin, celui-ci dévoile onze morceaux produits par Ali Chant (PJ Harvey, Perfume Genius, Yard Act). Girl Band Starter Pack fait déjà jubiler, plein de « waouh » et de guitares qui donnent alors que les ritournelles pétillent. J’adhère, direct. Gok Wan, de son énergie punk, fait lui aussi remuer. Lazy, ponctué par une basse agile, fait de même. Les motifs raflent la mise. Le refrain gicle, le tout se surpasse. Des excès arrivent, bien placés. Tit School dépote, punk-pop, urgent, insubordonné. We Need To Talk About Dennis, cold et gai pourtant, va moins vite mais enthousiasme autant. Do Something, à mi-chemin, galope sur du post-punk hirsute. Panic Shack bazarde et performe, dans l’excellence totale.
Sur l’autre versant du disque Personal Best, ramassé, chanté avec gouaille, en remet une lampée. Pockets galvanise itou, au gré d’un unisson de filles canailles. La vigueur n’est jamais en berne, on entend aussi des pointes d’orgue enfin, il me semble. Unhinged, nappé par une trompette bavarde, hausse le niveau qui déjà, s’avérait singulièrement élevé. De plage en plage on se laisse choper, comme à l’écoute de ce SMELLARAT riffeur et traitant du harcèlement sexuel, que des synthés fins étayent. Panic Shack signe l’un des albums de l’année, rock et frondeur, sans creux ni baisse de régime. Il se clôt avec Thelma & Louise, sec et mélodieux, en conclusion estimable d’une collection à se mettre dans le cornet sans le moindre atermoiement.

© Ren Faulkner
