Basé à Montpellier, DOUBLE DRAGON cultive le mystère et la sortie éparse, ce qui explique que ce Replicant largement dansable émerge quelques dix ans après l’opus précédent. Chez Music Fear Satan, bel asile pour deux détraqués sonores avec pour mot d’ordre une technelectro (le terme est tiré par les cheveux je l’avoue) qu’intro amorce déjà dans le céleste attirant, doté d’une voix qui annonce le dieu Rythme. beyond the stars nous le dit, c’est de la boucle spatiale sacrément alerte qui se dresse face à nos trognes. final round grésille, se saccade, dans ses traces remue l’éponyme replicant. De phases de là-haut en cadences appuyées, l’effet ne se fait pas attendre. energy fait dans le nébuleux, sert une voix sucrée et charmeuse. Impec. Faites-nous ça plus souvent, chers montpelliérains! galaxy fait valser les étoiles, fusant dans le même temps des sonorités dark. swan song allie, à son tour, scories rêveuses et chappes sombres. Ca fonctionne à bloc. night obsède, de par ses motifs. C’est l’une des forces de la paire, qui a en outre le mérite de ne jamais se complexifier. Alors, on peut s’y fier. run galope, dommage toutefois que la voix se montre si éparse sur la globalité du disque. Ce dernier est trouvable ici, préco d’ores et déjà lancée. phoenix le drape de grâce, lourd et élevé.

Sur l’autre versant les lieux perdus, chanté avec marque, sonne comme un tube. Des guitares estampillées 80’s, je crois, réjouissent dans le même mouvement leur peuple. monsters, aux voix expressives malgré leur brièveté, prolonge l’extase. son of crom boularde, se fend de sons trippy qui accroissent les déhanchements. film noir titube, laisse émerger un organe susurrant. Excellent. On plane, dans l’agitation récurrente, à l’écoute de Replicant. Il a de la réplique, des climats drapant et cohérents entre eux. blackwater voit ses synthés broder, aériennement. the empire lui emboite le pas entre songe et acidulé, immersif. Il hausse le rythme, entrainant comme bon nombre d’autres réalisations. Enfin
energy (romantic rmx), clubesque, sonne pour une dernière fois la danse sous lights tamisés, à l’issue d’une série généreuse que l’on se doit de gober d’un seule lampée.
