Ah ben rev’là Toquard, quatrième all-baume en poche. Un délire de tous les instants, aussi construit qu’il se veut foutraque. Treize tit’ aux tendances variées, inspirées, qui s’amorce avec un Sally vraiment pas chien, mais qui en a. Ses textes naïfs, même Sirkis aurait fait mieux mais dans le cas de Toquard c’est fait exprès et ça passe crème. Et ça fait son charme, à l’unisson avec cette nappe sonore valsant. Et nous voilà à se fader La belle vie, de citadin repenti. Bel ornement, guilleret. Des rires, de la joie. Je m’souviens, Hangest sur Somme putain, j’y étais bien. Oh, voilà des chants légers, issus d’une dame. Beau ça. Les mots de Toquard, ses crêpes et son jardin. Ca se prend. Le frisé est Décidé, il claque là une ode à la life. Du fun, terminé le mortifère. De la ferveur, du spatial rêveur puis des saccades vrillées. Fin bien. Toquard y’a pas à dire c’est vraiment pas l’pire, un rude bétail que ce futur rural. Y lira sûrement, vautré dans sa cabane, LA VIE DE CASSOS, de Clément Reversé. J’ai failli l’acheter, j’avais plus d’billets. ASVP en scooter, damned j’adore! Rap obscur, cylindré, kit Polini frérot! Ca rigole pas, Toquard grille tout l’monde et les sirènes retentissent. Sous contravention, Toquard nique les conventions. Avec gentillesse. Un incendie dans ma tête, et là les sirènes reviennent, bardées d’électro flippée. Le gaillard sait faire, son morceau est incendiaire. Ses cris dévient, son savoir-faire irrigue ce Choses et autres.
Combustion, aérien, bref mais de marque…une pause. La danse de l’amour lui fait suite, il rocke et twiste. Il se danse vivement enfin bon, je m’y hasarderai pas. Ses guitares font merveille, la musicalité débridée de l’ensemble tout autant. Peu importe, au ralenti, s’emballe ensuite et forcément, avec grâce et folie, sans perdre de sa patine. Impec. Des habits noirs, depuis le fond de l’armoire, émeut. Larmes aux yeux, par dessus les rires. Amitié, salvatrice. Légèreté. Au manège des sentiments Toquard, sincère, décroche le pompon. Ses ritournelles réconcilient. Choses et autres, y fait du bien. Temps mort, en à peine plus d’une minute, instaure un climat jazzy pluvieux comme racé. Pour mon psy, plus étendu, mord et dément, truffé (c’te blague t’as vu ça…) de notes stylées, vivace, consacre l’ouvrage Toquardien. Le bellot vocifère, ses loopings soniques s’en prennent à nos occiputs. La chanson tartine, addictive. Est-ce que c’est bientôt la fin ? Presque, mais cogne-toi d’abord ce reflet chanté de la rance France. Intolérante, « gérée » par des pantins de la comédie verbale. Vivement qu’ça s’termine, le pays a mauvaise mine. Heureusement La balade, gazouillant, permet l’évasion. Son insouciance soulage, postée au terme d’une série de songs dont on risque de très vite s’enticher.

