KARABOUDJAN c’est garage rock anatolien, depuis les recoins de l’ « Aisne et Marne », entre cargo, voyages intérieurs et notes orientales. Les gars sont expérimentés, la bosse est depuis belle lurette roulée au sein d’autres projets. Garage Love sanctionne, après un premier EP si j’ai bien capté la bio tortueuse mais d’intérêt sûr, le parcours du groupe. Il est censé précéder Garage Punk, le format suivant donc. Ep aussi, tout un programme complexe…qu’il importe de suivre car à l’écoute, KARABOUDJAN attire et dépayse avec panache. La Pirogue, qui chaloupe en eaux psyché vives, initie le premier trip. Prenant, de textes élevés aussi. Break, mélodies et allant bien mis, musical à souhait. 3615 Papagai, seconde salve toute aussi groovy. Entre La Femme et Bikini Machine, au gré d’un rock souple et pénétrant que des sons d’ailleurs enchevillent.

Fin bien tout ça, Putain de Désert sème pour sa part un canevas à la lente montée, sur lequel les mots à nouveau délirent. On adore. Les chœurs aussi, légers comme un plume, qui épaulent des flux de loin venus. M’est avis que l’ep suivant, lui aussi, régalera la galerie. J’en suis même sur, j’ai pu l’entendre. Pour l’heure Mirage, bien réel, clôt l’affaire et sans hâte, dissémine son Orient partout où il s’immisce. Instrumental, il hypnotise et permet un terme enivrant, dans l’attente de la suite, jusqu’à parachever un EP de la meilleure des trempes.
