Tout de go je dévale l’asphalte, un concert de marque m’attend. J’écris ces lignes sur False Tracks, hier c’était les Tétines Noires, Emmanuel(le) si tu me lis. Bon, capuche remonté je déambule vivement, tel un lascar des quartiers de verdure. Au guichet trône l’Adorable, merci la Lune pour ce recrutement car on sent chez cette dame une gentillesse non feinte. Je suis le first, j’aime ça ça m’évite d’être emmerdé. A l’heure les portes s’ouvrent, je trace choper ma place et j’entends dans les enceintes Turnstile. Perfect, le groove de ces mecs-là ne se refuse pas. Un fille dans le public porte un sweat du RC Lens…avec la pub Europe 1, mazette la classe! Les 80’s. Et ouais Biggy! Voilà Guillaume tofographe d’ici, on discute de concerts ça vous en bouche un coin j’en parie ma main. Ca va jouer, on va jouir. Du son. David Shaw And The Beat, duo bruxellois, poste là sa pop psyché, souterraine, entrainante, kickée comme pour faire danser et ça fonctionne mais alors grave! Les Belges, t’façon, y s’y entendent. On a même droit à un titre à la Reid brothers, soit The Jesus and Mary Chain, pour parfaire le tout. David Shaw & the Beat impose sa vision, la valeur de ses créas. Il refuse le confort, lui préférant le chemin détourné. On l’y suit bien volontiers. Son set rallie, dans l’assemblée les imitateurs animaliers comment à glousser. Enfin, tout l’monde est content quoi. Il y a de quoi. Si le nom de la paire me parle, je n’ai toutefois pas le souvenir de l’avoir vue live et de ce fait la première de ce jeudi me comble. Mon voisin de gauche (donc bien placé…), bien sympa, s’enquiert des photos. Un peu plus bas une jeune fille pianote, détachée de ce qui sur scène se trame. Dommage pour elle, ce fut bien bon.


David Shaw & the Beat
Ah je comprends mieux, le leader a tâté du Black Strobe. Du DBFC aussi, et je résume. La Lune, la fesse en liesse, peut festoyer. Mais des t-shirts, ça serait cool d’en refaire. J’dis ça j’dis rien, ah yeah fockin’cool Adult DVD from Leeds investit l’espace scénique. Ca pulse direct, le synth se taille la part du lion et très vite on se dérouille les petons. Il y a du Working Men’s Club là-dedans, de l’électro frappée, du rock bigarré et de traverse. Ca se gigote autant que ça dépote, il m’arrive aussi de penser à The Faint. Parfois, Madchester pointe le bout de son baggy. C’est un Happy Thursday, entre Pills ‘N’ Thrills And Bellyaches. Ou pas. Because I Like It, entre autres standards d’un genre à part, accentue la danse. Les ondulations de nos Anglais chéris font mouche, sur Do something mon crâne perd tout contrôle. Adult DVD excelle, invente des sons fous, instaure sa party et gagne la partie. Sa prestation est de plus brève, ça aussi j’approuve mon côté blasé n’en prend point ombrage. L’indie inventive et largement dance-able du quintet est un délice, je me prépare à une fin de week endiablée et son amorce est en l’occurrence enthousiasmante, concoctée par deux projets qu’on suivra désormais à la sortie près. Energie, inspiration, singularité, j’ai ce qu’y faut je peux tracer vers l’épicerie de nuit sans regret aucun et au retour, bouloter mes Granola avec la faim de celui qui dirait-on, se gave sans avoir plus que ça à combler. Merci la Lune j’ai derechef bien vécu, c’était ce soir -presque exactement- ma 30éme année de zonage lunaire nuptial…


Adult DVD
Photos Will Part en Live!, auteur de l’article…
