Depuis son retour, en 2020, Corpus Delicti de Nice collectionne les supports de choix. Liminal en est, goth et autres il Crash de suite à l’aide d’un morceau cold, un exemple dans le genre. Griffu, syncopé, obscur comme un exemplaire de Carnets Noirs. Bien lancé je poursuis le voyage, l’underground des sudistes confirmés m’offre alors l’intense Room 36. Du niveau des meilleurs, batailleur et, ça va de soi, vocalement marquant. It All Belongs To You, dans l’élan, sert basses froide et motifs addictifs. Clair-Obscur, il aurait plus à ces deux-là. Les synthés y tissent, célestes. This Sensation, sur riffs aiguisés, s’ajoute au tableau des réussites. De velours souterrain en chapes de glace vocalisée, la marque Corpus Delicti se brevète à nouveau. Under His Eye, où les chœurs et le piano de Frédéric Allavena s’illustrent à l' »unisson avec le saxophone classieux de Max Abrieu, suinte un jazz-goth de première main.
On capitule, le second volet présente Chaos. Il vivifie le tout, rythmé, bourru, de ses poussées brutes. Liminal tient la route, sans conteste possible. Fate, d’une lenteur qui pénètre, s’anime après ça. Ses mélopées flottent, grisées. Endless Sighs, Curien à mon sens, dissémine une ambiance singulière. Out Of Steam lui fait suite dans du spatial cold, une fois de plus certifié. Il sert des guitares guerrières, des vocaux qui s’enhardissent, en ire. Le rendu a de l’allure, depuis quelques jours j’en guettais la teneur. Quand l’éponyme Liminal vient border l’album, dans les cieux, on a d’ores et déjà coché et cacheté ce Liminal cousu main(s), œuvre d’un groupe sur lequel les années passant n’ont que très peu ou prou d’effets dommageables.

